Les sols Alsaciens sont variés et classés en grands groupes selon leur texture et le territoire (ex. sol limoneux des collines et plaines, sols du ried, sols argileux des fonds de vallées, sols sableux etc.) et leurs caractéristiques phyisico chimiques.
Pour mieux connaitre son sol, la Chambre d’agriculture propose en plus des analyses chimiques, des mesures de reliquats azotés, différents diagnostics basés sur une approche terrain comme le test à la bêche, les mesures de compactions du sol, l’intensité de l’activité des vers de terre, la capacité d’infiltration voir la définition d’un risque d’érosion du sol. Les diagnostics permettent à l’agriculteur de situer son sol dans sa fertilité agronomique et les pratiques à mettre en œuvre pour l’améliorer (augmenter le taux de matières organique, développer des couverts, décompacter, fissurer ou simplifier le travail du sol, adapter les pratiques culturales etc.).
Connaitre son sol et chercher à l’améliorer contribue à augmenter la résilience du sol au changement climatique (excès d’eau et/ou sècheresse) et faire face au risque de pertes de rendements conséquents des cultures. Favoriser l’enracinement de la culture et son développement, la rétention de l’eau, retenir le sol en cas de pluies orageuses, éviter la prise en masse et la battance sont autant de pistes d’amélioration que l’on peut identifier par ces outils de diagnostics.
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Remy MICHAEL
Responsable Adar de l'Alsace du Nord / Responsable d'équipe "Erosion"
Le test à la bêche permet de se rendre compte du niveau de fertilité physique et biologique des sols.
Des agrégats stables du sol contribuent au maintien durable de la fertilité du sol, et ainsi à la sécurité et à la capacité productive durable agricole. Les éléments nutritifs y sont liés et disponibles pour les plantes, l'enlèvement de terre fine et d'humus par l'érosion éolienne et hydrique est réduit et les précipitations stockées dans ce sol. Les coûts pour l'irrigation sont réduits.
Le changement climatique conduit dans certaines zones à des charges exceptionnelles, telles que les épisodes pluvieux violents qui ont augmenté. Un sol avec une structure stable du sol peut supporter cette charge beaucoup mieux qu'un sol avec une structure perturbée.
Pour pouvoir faire un exposé simple et pertinent sur la structure du sol et la fertilité du sol, les conseillers de la Chambre d'agriculture Alsace proposent un diagnostic de sol sur parcelle, à partir d’un commentaire pour une évaluation visuelle du sol.
Une bonne structure du sol dans la couche travaillée est formée d’agrégats stables grumeleux liés avec l'humus, qui se connecte à une zone de transition au sous-sol. Cela crée un espace de racines plus profond avec un système de pores continu.
La compaction peut avoir des causes naturelles dans les couches imperméables à l’eau ou peuvent découler des pratiques culturales. Le passage lors d'humidité excessive du sol ou de la formation d'une semelle de labour peut conduire à de telles compactions.
En conséquence, il n'existe qu'un échange très altéré entre la terre végétale et le sous-sol. Dans la gestion de ces terres, les fonctions du sol défaillantes ne peuvent être compensées que par la fertilisation et l'irrigation.
Une bonne structure de sol est formée dans la couche en surface du sol d’agrégats grumeleux stables riches en humus, suivie d'une zone de transition vers le sous-sol bien connectée. Cela crée un espace de racine plus profond avec un système de pores continu.
Pour compléter l’analyse, une sonde de sol longue de 100 cm est enfoncée avec une pression uniforme verticalement dans le sol. Les compactions de sol à différentes profondeurs et leurs étendues peuvent être localisées.
Le test à la bêche, d’après Johannes Görbing, est une méthode pour évaluer la fertilité du sol des terres agricoles. L'enlèvement d'un cube de terre en forme de brique issu de la couche arable fournit une image actuelle de l’état du sol. La vie du sol est bien enregistrée et évaluée comme la structure des sols, la qualité des agrégats et la forme des racines. Cette combinaison permet des conclusions sur la fertilité des sols, ce qui n’est pas possible avec aucune autre méthode.
Pour cette raison, un commentaire sur le sol sur les terres arables doit être effectué lorsqu’une culture ou un couvert végétal sont bien établis.
Sur la base de ce commentaire sur le sol, le conseiller conjointement avec l’agriculteur développe les mesures qui mènent à l'amélioration de la structure du sol et donc à l'augmentation des performances du sol. Ceci peut être réalisé par un entretien accru de l'humus, par le chaulage ou par un travail du sol qui préserve et qui est adapté au contexte localement.
La Chambre d’agriculture Alsace propose le conseil agronomique diagnostic de sol pour bien valoriser votre capital sol.
Cette mince couche de terre permet d’assurer l’alimentation de plus de 7 milliards d’individus sur la planète. C’est une ressource fragile mais c'st le trésor de l’agriculture. Les pédologues (spécialistes des sols) insistent sur la nécessaire vulgarisation sur les sols, surtout que l’érosion ou le croûtage de battance viennent dégrader de nombreuses terres, en outre la rareté de l’énergie rend les fertilisants toujours plus coûteux.
Depuis bien avant l’agriculture, l’activité microbienne de dégradation des matières organiques des sols a fourni aux plantes les nutriments nécessaires à leur croissance. Mais elle s’appuie sur des conditions de milieu favorables. Les microbes efficaces du sol, ça respire et ça grignote de l’organique. Les matières organiques (MO) sont au centre des trois fertilités des sols (chimique, physique et biologique) : elles sont le carburant essentiel aux micro-organismes du sol, c’est comme dans un fermenteur ou une panse de vache, mais à des températures plus basses.
Par le diagnostic de sol, il est possible de porter un regard sur la santé des sols. Il faut étudier la physique du sol, dans un mini-profil ou à l’aide des notations du test bêche. Il faut compléter ces informations sur la biologie du sol, par des analyses des types de MO et des microbes du sol, par certains laboratoires d’analyse.
Cinq cycles organiques dans le sol peuvent être cités. Ils sont complexes car s’échelonnent à diverses échelles de temps : les MO vivantes (Carbone microbien) les MO fugaces (réactives sur 1-3 ans) les MO transitoires (fermentescibles à 5-15 ans) les MO humiques (liées au complexe du sol pour 20-50 ans) et les MO inertes ou fossiles (tourbes, charbon).
Ces cycles tournent à des rythmes variables, mais évaluables par les rapports Carbone/Azote (C/N) des fractions des MO.
Le devenir de la MO est la fragmentation par la micro-faune et la dégradation microbienne à plus ou moins long terme et son recyclage dans d’autres êtres vivants.
Le conseil aborde les choix de l’agriculteur pour l’écosystème : restitutions organiques (pailles, couverts), apports de déjections (fertilisation ou amendement), intensité du travail du sol (fissuration, aération), rotations des cultures (effets structurants / fertilisants), correction de l’acidité (chaulage progressif), réserves en eau (profondeur de sol et enracinements), avec l’objectif de booster les trois fertilités des sols.
La Chambre d’agriculture propose par le « conseil agronomique diagnostic de sol », un avis neutre pour une vision technique actualisée des terres, avec une meilleure connaissance de la fertilité des sols avec des systèmes de production agricoles durables.
Cette expertise s’articule en une phase d’observation au champ et l’envoi d’échantillon de sol au laboratoire Celesta-Lab. L’interprétation des données et l’analyse des pratiques permet de mieux valoriser le capital sol, d’ajuster les apports au besoin des cultures en fonction des contraintes pédologiques
La fertilité d’un sol dépend de ses composantes physiques, chimiques et biologiques.
Parmi elles, deux caractéristiques sont importantes : la réserve utile en eau, fonction de la profondeur, du taux de cailloux, de la teneur en argile, limons et sables, et la porosité du sol qui assure la circulation de l’eau et de l’air dans le sol. Ces caractéristiques influencent fortement le risque de lessivage des éléments fertilisants et des matières phytosanitaires vers les eaux souterraines.
Il est donc important de bien connaître les caractéristiques dans ses parcelles afin de préserver leur fertilité et de limiter le risque de lessivage pour préserver la ressource en eau souterraine.
Le diagnostic de sol conseil agronomique (CADS)
Vers de terre et fertilisation
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Christophe BARBOT
Conseiller spécialisé mission déchets et matières organiques