L’Alsace compte de nombreux captages d’eau potable. Certains, de part une dégradation de la qualité de l’eau, ont été classés « prioritaires ». Ils font l’objet d’actions de protection ou de reconquêtes particulières de la qualité de l’eau avec l’aide de la Chambre d'agriculture Alsace.
Sur ces captages, des comités de pilotage, présidés par les collectivités locales, ont validé un plan d’action adapté au contexte, qui est ensuite mis en œuvre par l’ensemble des partenaires (Collectivité locale, Chambre d’agriculture, Bio en Grand Est, partenaires de l’agrofourniture, etc.), avec pour certaines actions, des financements de l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse ou des Conseils Départementaux.
Les mesures mises en place sont, par exemple, des actions de sensibilisation des exploitants agricoles ou des habitants des communes, des conseils techniques collectifs ou individualisés des agriculteurs, des MAE (Mesure Agro-Environnementales) pour localiser de l’herbe ou réduire les traitements, des études pour de nouvelles filières de cultures à bas niveau d’impact sur l’eau, des PSE, etc.
Suite aux inventaires ERMES et SENS 2027 réalisé par l’APRONA, respectivement en 2016 et en 2022, des concentrations de matières actives herbicides et/ou de métabolites (produits de dégradation des matières actives) supérieures aux normes de qualité ont été observées dans 51 captages en Alsace. Ces captages sont parfois regroupés au sein d’une même Aire d’alimentation de captages (AAC); périmètre où les mesures sont appliquées.
Une convention de partenariat (SENS 2027) a été signée par les différents acteurs agricoles et de la qualité de l’eau pour réduire d’au moins 20 % en 2027, le nombre de point de suivi qui dépasse les limites de qualité de l’eau.
A l’échelle des captages prioritaires, l’objectifs est de diminuer de 50 % l‘utilisation des herbicides en 2025 dans les captages déjà ciblé dans le premier inventaire et de 50 % en 2027 pour les nouveaux captages ciblés par SENS 2027. L’objectif est également de développer les cultures à bas niveaux d’impact (BNI) et de conserver, voire d’améliorer la surface en agriculture biologique.
Par ailleurs, le suivi d’indicateurs concernant les traitements phytosanitaires (QSA, NODU), les surfaces désherbées mécaniquement et les surfaces en agriculture biologique est réalisé tous les ans par les conseillers de la Chambre d’agriculture
La dynamique lancée en 2018 montre une baisse de l’utilisation des herbicides – jusqu’à -50 % dans la plupart des cas, et une augmentation des surfaces non traitées, en Agriculture Biologique ou en conventionnel. Un travail est également mené pour développer des filières dites à Bas Niveau d’Impact (BNI), mais les débouchés sont difficiles à construire et les cultures BNI ne couvrent encore que peu de surfaces (exception faite de l’herbe).
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Nathalie BROBECK ALLARD
Chef de service